Dès l’âge de six ans elle fait ses premières tournées dans le sud des États Unis. Elle enregistre son premier disque en 1938 et c’est un succès. Mais Rosetta ne plaît pas à tout le monde. Une femme qui joue de la guitare et qui mélange le gospel et le blues dans les night-clubs... Ça défrise un peu les réacs.
Elle est une des premières à adopter la guitare électrique dans les années 40 et devient par la même occasion une sorte de précurseur (notez que ce mot n’a pas de féminin) du rock’ n roll. Elle influencera Chuck Berry, ELVIS PRESLEY, Little Richard et Johnny Cash. A partir des années 50 elle s’éloigne du gospel pour enregistrer du blues. Sa communauté la rejette car le blues est immoral. De plus elle est soupçonnée d’homosexualité avec la chanteuse Marie Knight. Sa carrière compromise aux USA, elle se tourne alors vers l’Europe qui dans les années 60 s’enthousiasme pour la musique afro-américaine. Elle meurt en 1973 à l’âge de 58 ans et durant des années, elle est quasiment effacée de l’histoire du rock alors qu’elle en est indéniablement une pionnière. Regardez ce solo digne d’un Angus Young !
Ça c’est la culture américaine que j’aime. Mais il ne faut pas oublier qu’elle a toujours été portée par des minorités, que bien souvent, ceux qui font la richesse d’un pays sont peu nombreux et très critiqués de leur vivant.
Il ne faut pas désespérer de la bêtise des masses. C’est du fumier pour les fleurs.
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